2021年2月2日火曜日

Blog-6 ツミ シーボルト『日本動物誌』鳥類,”Fauna Japonica : Aves” Astur (Nisus) gularis Temminck & Schlegel

Accipiter gularis
 シーボルト (Siebold, Philipp Franz Balthazar von, 1796-1866) は長崎に滞在した1823-1829年の間に採集した膨大な動物標本や,川原慶賀などの日本人絵師が描いた下絵を本国オランダへ送り,1830年に帰国するとライデン市の国立自然史博物館館長テミンクと館員シュレーゲル, デ・ハーンの協力を得て,1833年から1850年にかけて美しい図版を豊富に配した『FAUNA JAPONICA』(日本動物誌)全五巻を刊行した.  その内容は,甲殻類篇(1833~1850),哺乳動物篇(1842~1844),鳥類篇(1844~1850),爬虫類篇(1842~1844),魚類篇(1842~1850)と分かれており,約820種の動物を4000点を超える図版を添えて紹介している.日本の動物について欧文で記載した最初の資料であり,本書によって日本の動物が西欧に広く紹介された. 『鳥類篇 ”Aves” (1844-1850) 』 全12分冊はライデン博物館長のテミンク(Temminck, Coenraad Jacob, 1778-1858)と脊椎動物管理者シュレーゲル(Schlegel, Hermann, 1804-1884)が責任者としてシーボルトのメモを基に記述文(フランス語)を書き,主に剥製標本に基づいて,チョウゲンボウ(雌・若鳥)からヒメウ(幼鳥)まで約 120 種の鳥類の図が描かれている.中にはトキの図もある.
 ツミの学名(Astur (Nisus) gularis Temminck & Schlegel, 1844)は,この書物が原記載文献であろうが,現在の標準的な学名は.属が変わって Accipiter gularis となっている.現在もオランダ,ライデンの Naturalis Biodiversity Center にシーボルトが持ち帰った雌雄のツミの剥製標本が保存されている.Syntype, RMNH 87131, Ad. , mounted skin. Loc.: Japan. Leg. (male): -. Syntype, RMNH 87132, Ad. , mounted skin. Loc.: Japan. Leg.: -(female).  何れも収集時期が “1823-01-01 to 1829-12-31” と,シーボルトの滞日時期に合致している事から,彼が収集した標本に相違ないだろう. 残念ながらこの標本の画像は探し出せなかった.また,彼の『日本』を調べてみたが,何時どのような経路でツミの様本を入手したのかも見出せなかった.
 なお,種小名の gularis とは “throated” のラテン語であるが,なぜこの種小名が付けられたかは,分からなかった. 剥製から描かれた図は,形状や羽毛の色はよくツミの自然の姿を再現しているが,雄の目の虹彩が雌と同様の黄色である事が実際と異なる.シーボルトが入手した標本がどういう状態だったのか分からないが,鳥類の虹彩の色は死後速やかに失われるそうで,剥製にした際に入れたガラス製の目の虹彩がタカの一般的な虹彩である黄色だったのであろう.
  シーボルトが江戸参府の折,薩摩藩主の求めに応じて,剥製の作成法を教授したとあるように,日本での剥製制作法は未熟であったので,欧州で行われたと思われる. 鷹の類で雌雄の目の色が異なるのはツミ位らしく,日本の近代の図鑑でも,雄の目も黄色くされていた(目の色の変わったツミ (http://syrinxmm.cocolog-nifty.com/syrinx/2012/11/post-286a.html), ツミ雄はいつから目が赤くなったのか?(http://blog.livedoor.jp/gnohara/archives/6754320.html)). 
  シーボルトたちは,『日本動物誌』のなかで,「持ってきた標本の中でツミは二体しかなく,日本でも珍しいのであろう.換毛は欧州のワシタカ類と同様に行われる可能性が高い」として,” Le mâle porte en longueur totale environ dix pouces, la femelle douze pouces. (雄の体長は 10 インチ,雌は 12 インチ)” と,雌の方が大きく,また,「“La teinte générale des parties inférieures de l’oiseau est un roux jaunâtre, (雄のツミの胸及び腹の羽毛の色は赤っぽい黄色)” で,” L’individu femelle de cet oiseau, que nous croyons également se trouver à l’âge adulte, diffère beaucoup, par ses teintes, du mâle adulte.(成鳥であると思われる雌は、成鳥の雄とは色が大きく違う)”と記していて,図にもそれは反映されている. 以下に『日本動物誌』鳥類の「ツミ」の項を原文はフランス語のまま引用する.
“Fauna japonica, sive, Descriptio animalium, quae in itinere per Japoniam, jussu et auspiciis, superiorum, qui summum in India Batava imperium tenent, suscepto, annis 1823-1830” By Siebold, Philipp Franz von, Haan, W. de (Willem), Schlegel, H. (Hermann), Temminck, C.J. (Coenraad Jacob). Lugduni Batavorum :Apud Auctorem,1833-1850. 

 LES AUTOURS. ASTUR. a) Les éperviers. Nisus. L’épervier commun a été observé dans toutes les parties de l’Europe, à l’exception de l’Islande. Malherbe en a reçu des individus de l’Algérie, Rüppell l’a observé en Égypte, et il habite, suivant Pallas, les parties tempérées de la Russie et de la Sibérie. En ajoutant le Japon comme patrie de l’épervier, on aura à peu près l’indieation du cadre géographique, dans les limites duquel cette espèce a été jusqu’à présent observée. — L’Afrique australe et l’Amérique nourrissent des éperviers, qui ne paraissent s’éloigner de l’espèce commune que par une disposition ou des nuances un peu diverses des teintes. Ces races ont été indiquées : la première ou celle de l’Afrique australe, sous le nom de Falco exilis, Temminck, Planches coloriées 496; la deuxième ou celle de l’Amérique, sous le nom de Falco Pennsylvanie us, Wilson, PL 45 et 46, fîg. 1, ou sous celui de Falco nisus, Neuwied, Beitrage, Oiseaux, F, p. 111. 2.) L’ÉPERVIER A GORGE RAYÉE, ASTEUR (NISUS) GULARIS. PI. II, mâle et femelle adultes, grandeur naturelle. Le Japon produit une deuxième espèce d’épervier, assez différente de l’épervier commun ainsi que des autres petits éperviers des Indes, tels que l’épervier coucoïde, PI. eol. 129, et de l’épervier de Dussumier, ibid. 308 et 336, soit par ses tarses plus grêles et plus élevés, soit par les proportions diverses de ses rémiges, ou par une taille moins forte et une distribution plus ou moins différente des teintes. II parait que cette espèce est assez rare au Japon, car dans les nombreux envois expédiés de cette contrée au Musée des Pays-Bas, il ne s’est trouvé que les deux individus qui ont servi de modèle aux figures, publiées sur notre planche II, et dont nous donnerons la description dans les lignes suivantes. Le mâle porte en longueur totale environ dix pouces, la femelle douze pouces. Les ailes sont longues de six pouces et un quart dans le mâle, de sept pouces et un tiers dans la femelle; La queue du mâle est de quatre pouces et demi, celle de la femelle de cinq pouces et demi. Le tarse mesuré depuis la plante des pieds, est haut, dans le mâle, d’un pouce et dix lignes, dans la femelle de deux pouces. Le doigt du milieu enfin, sans son ongle, offre un pouce dans le mâle, et un pouce deux lignes dans la femelle. La première rémige égale, dans cette espèce, en longeur la dixième; la pointe de la deuxième est parallèle à la pointe de la sixième; la troisième surpasse un peu la cinquième, mais la quatrième est, comme d’ordinaire, la plus longue de toutes. Quant aux échancrures dont les barbes des rémiges sont pourvues, il en existe dans chaque aile, une paire de moins que dans l’épervier commun; car ce ne sont que les quatre premières rémiges qui présentent des échancrures a leur barbe interne, tandis que ce ne sont que 1me, 2me, 3me, 4me et 5me des rémiges dont la barbe externe soit échancrée. Le bec est tant soit peu plus fort que dans l’épervier commun, il est aussi un peu plus fortement courbé en crochet, et pourvu, sur chaque bord de la mandibule supérieure, d’un feston saillant en forme de dent. Les pieds et les écailles dont ils sont couverts, ressemblent presque en tout point à ceux de l’épervier commun; je trouve seulement que les doigts sont un peu plus robustes et les ongles un peu plus longs et plus vigoureux dans notre espèce nouvelle du Japon; mais ces organes sont loin d’être aussi gros et aussi lourds que dans l’épervier coucoïde et l’épervier de Dussumier. Les couleurs des pieds, de la cire et du bec ne paraissent pas différer de celles de ces parties dans l’épervier commun. Les cinq paires internes des pennes de la queue sont ornées chacune de cinq bandes noires, séparées par la teinte du fond qui forme des bandes du double plus larges que celles que nous venons de nommer; la bande foncée cependant qui se trouve près de l’extrémité de la queue est de moitié plus large que les autres. La paire extérieure des pennes de la queue est au contraire ornée de dix a onze bandes foncées, assez étroites et serrées vers la base de la queue. Du reste le plumage de cette espèce offre absolument la même structure et la même forme que celui de l’épervier commun ; il en est de meme de la distribution générale des teintes, et on remarque également dans cette nouvelle espece du Japon, que les plumes des épaulés sont pourvues vers leur base de larges taches blanches , et que les plumes de la nuque et du dessus de la tète sont, à la base, d’un blanc uniforme. Le mâle, dont nous avons donné la ligure, est un individu qui vient de se revêtir de la livrée des adultes, mais qui offre encore quelques restes de son premier plumage, comme, par exemple, la deuxième paire des pennes de la queue, quelques- unes des plumes de l’épaule et en partie aussi les plumes des flancs et des jambes. La teinte du fond de ces anciennes plumes est, sur les parties supérieures de l’oiseau, d’un brun fortement décoloré; celles des flancs et des jambes sont d’un blanc roussâtre, et pourvues de raies transversales brunâtres. Le nouveau plumage offre la distribution des teintes suivantes. Toutes les parties supérieures de l’oiseau sont couleur de schiste, un peu plus foncée sur le haut des ailes, sur la tete et la nuque. Les grandes rémiges sont d’un noir brunâtre qui passe insensiblement au blanchâtre vers la base de ces pennes; cette teinte est entrecoupée de bandes transversales noirâtres, qui se perdent, vers l’extrémité des rémiges, dans la teinte du fond. Les bandes de la queue sont noirâtres. La face inférieure de la queue offrant une teinte assez claire, ces bandes y sont, comme d’ordinaire, beaucoup plus apparentes que sur la face supérieure. La teinte générale des parties inférieures de l’oiseau est un roux jaunâtre, très pâle sur la gorge, et passant au blanchâtre sur les couvertures inférieures de la queue. On aperçoit, sur le milieu de la gorge, une fine raie longitudinale, qui naît sur le menton; elle est produite par la couleur noire des tiges des plumes de cette partie. Les tiges des autres plumes de la gorge offrent également de fines raies noirâtres, mais elles sont peu sensibles. Les plumes des autres parties inférieures, depuis le jabot jusqu’à 1 anus, sont en partie ornées de bandes transversales, dont la couleur est si pâle qu’elle se confond en grande partie dans la teinte dominante. Les couvertures inférieures des ailes sont d’un roux jaunâtre, interrompu par des raies transversales noirâtres. L’individu femelle de cet oiseau, que nous croyons également se trouver à l’âge adulte, diffère beaucoup, par ses teintes, du mâle adulte. La teinte du fond des parties supérieures de cet individu est un brun fuligineux assez sombre, et passant au noirâtre couleur de schiste sur la nuque et la tête. Les bandes de la queue sont d’un brun noirâtre. La teinte du fond du dessous de l’oiseau est d’un blanchâtre assez pur. La raie de la gorge est aussi prononcée que dans le mâle. Toutes les plumes des parties inférieures depuis la gorge jusqu’à l’anus sont pourvues de raies transversales d’un brun roussâtre. Le blanc à la partie antérieure des grandes rémiges est beaucoup plus sale, et la teinte du fond des couvertures inférieures de l’aile est blanchâtre avec une légère nuance roussâtre. Les plumes de la région des oreilles sont blanchâtres, mais marquées sur le milieu d’une raie longitudinale brunâtre; ces raies prenant le dessus sur la partie postérieure de cette région, la couleur foncée y domine tout à fait.